Les insultes racistes dont a été victime Balotelli, lors du dernier Bastia-Nice, sont évidemment inacceptables et leurs auteurs méritent d'être sévèrement punis. Il est important de le dire sans détour. Mais dans ce dossier qui concerne le SC Bastia, comme dans celui qui a provoqué l'interruption de Metz-Lyon en Ligue 1 en décembre dernier - en raison du jet d'un pétard qui a blessé le gardien lyonnais -, il est tout aussi important de ne pas généraliser...

A Bastia, tous les supporters ne sont pas racistes, à Metz, tous ne sont pas violents. C'est malheureusement aujourd'hui une évidence qui se heurte à la médiatisation exacerbée, et au buzz qu'elle engendre.
De cette réalité virtuelle nait trop souvent dans les clubs concernés le sentiment d'une profonde injustice, celui de payer pour les agissements d'une minorité, d'être impuissants face à l'attitude d'une poignée de supporters qui ne représentent en l'occurrence que leur propre bêtise.
Face à ces comportements inadmissibles de supporters-clients qui représentent une partie de leur équilibre économique, les clubs ont parfois du mal à agir, quand ils n'ont pas tendance à tomber dans la paranoïa.
C'est là que doivent intervenir les pouvoirs publics, en venant à leur soutien mais aussi en les enjoignant d'assumer leurs responsabilités. Entre autres celle d'identifier les fautifs, ce qui ne me parait pas être une tâche insurmontable au regard des systèmes vidéos et du nombre de stadiers dans les stades. Il faut donc être intransigeant.
De cette réalité virtuelle nait trop souvent dans les clubs concernés le sentiment d'une profonde injustice, celui de payer pour les agissements d'une minorité, d'être impuissants face à l'attitude d'une poignée de supporters qui ne représentent en l'occurrence que leur propre bêtise.
Face à ces comportements inadmissibles de supporters-clients qui représentent une partie de leur équilibre économique, les clubs ont parfois du mal à agir, quand ils n'ont pas tendance à tomber dans la paranoïa.
C'est là que doivent intervenir les pouvoirs publics, en venant à leur soutien mais aussi en les enjoignant d'assumer leurs responsabilités. Entre autres celle d'identifier les fautifs, ce qui ne me parait pas être une tâche insurmontable au regard des systèmes vidéos et du nombre de stadiers dans les stades. Il faut donc être intransigeant.
"On a tous subi, chez les pros comme chez les amateurs, intimidations, insultes, violences physiques et verbales...
Intransigeant dans la sanction et vigilant dans les comportements, du public bien sûr, mais aussi des acteurs, joueurs, entraîneurs, présidents etc. On a tous subi, chez les pros comme chez les amateurs (ou la proximité rend souvent les choses plus difficiles à vivre et à gérer), des intimidations, des insultes, des violences physiques ou verbales.
A titre personnel, j'ai encore en mémoire certains derbys du Gers qui étaient limites. Dans ces contextes particuliers, qui existent partout et à tous les niveaux, il faut aussi savoir se taire, ne pas tomber dans la provocation, ne rien faire pour attiser les choses, avoir un comportement adapté, même s'il est parfois difficile de maîtriser ses nerfs.
La meilleure réponse est souvent dans la performance. Savoir faire abstraction de l'environnement, aussi agressif soit-il, est aussi une qualité à avoir dans son panel pour exprimer au mieux ses capacités sur le terrain. Certains comme Zlatan fonctionnent à l'inverse, très souvent dans la provocation. Je fais partie de ceux qui l’admirent lorsque la provocation reste dans l’esprit du jeu (et non du je).
Lorsqu’elle dépasse ce cadre, j’estime que c'est source de mauvais comportements. Balotelli n'est pas non plus un exemple dans ce registre. La réaction de Ciccolini va dans ce sens même si, en tant qu’éducateur, il aurait dû se contrôler. Il n’y a aucune excuse concernant les insultes racistes dont a été victime Balotelli.
Mais, ne tombons pas des nues face à ces attitudes indignes, ou ne feignons pas d’être étonnés. Dans un pays où le Front National prend tous les jours un peu plus de place, et où la société est en proie à des violences diverses, ce type de comportement peut malheureusement arriver. Il faut les combattre sans relâche, sanctionner durement leurs auteurs, mais ne pas trop en faire non plus. Car c'est, je pense, leur donner trop d'importance.
Eric Carrière
A titre personnel, j'ai encore en mémoire certains derbys du Gers qui étaient limites. Dans ces contextes particuliers, qui existent partout et à tous les niveaux, il faut aussi savoir se taire, ne pas tomber dans la provocation, ne rien faire pour attiser les choses, avoir un comportement adapté, même s'il est parfois difficile de maîtriser ses nerfs.
La meilleure réponse est souvent dans la performance. Savoir faire abstraction de l'environnement, aussi agressif soit-il, est aussi une qualité à avoir dans son panel pour exprimer au mieux ses capacités sur le terrain. Certains comme Zlatan fonctionnent à l'inverse, très souvent dans la provocation. Je fais partie de ceux qui l’admirent lorsque la provocation reste dans l’esprit du jeu (et non du je).
Lorsqu’elle dépasse ce cadre, j’estime que c'est source de mauvais comportements. Balotelli n'est pas non plus un exemple dans ce registre. La réaction de Ciccolini va dans ce sens même si, en tant qu’éducateur, il aurait dû se contrôler. Il n’y a aucune excuse concernant les insultes racistes dont a été victime Balotelli.
Mais, ne tombons pas des nues face à ces attitudes indignes, ou ne feignons pas d’être étonnés. Dans un pays où le Front National prend tous les jours un peu plus de place, et où la société est en proie à des violences diverses, ce type de comportement peut malheureusement arriver. Il faut les combattre sans relâche, sanctionner durement leurs auteurs, mais ne pas trop en faire non plus. Car c'est, je pense, leur donner trop d'importance.
Eric Carrière